À Mayotte, l’attente du provisoire qui s’éternise depuis des décennies a finalement pris fin grâce à un décret ministériel récent, mettant ainsi un terme à un débat vieux de 46 ans.
Le décret historique de 2023
En 1977, un décret établissait provisoirement la commune de Dzaoudzi comme chef-lieu de Mayotte. Ce statut « provisoire » perdura pendant plusieurs décennies, jusqu’à ce que le 24 août 2023, une décision historique soit prise désignant la commune de Mamoudzou comme nouveau chef-lieu de l’île. Selon les reportages de Mayotte La 1ère, « Dzaoudzi-Labattoir a tout fait pour retarder ce transfert, reflétant les profondes divisions et les enjeux politiques locaux ».
Ambdilwahédou Soumaila, maire de Mamoudzou, a exprimé sa satisfaction face à cette décision attendue depuis longtemps : « Nous mettons fin à cette injustice qui a perduré trop longtemps, et nous nous engageons à assurer une transition efficace pour tous les citoyens de Mayotte. »
Cette récente décision ne marque pas seulement un changement administratif, mais elle est également économiquement significative, avec un impact prévu de 1,5 million d’euros sur le budget communal. Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzaoudzi-Labattoir, avait précédemment demandé « une compensation » en raison de ce changement, soulignant les préoccupations financières locales autour de cette transition.
En conclusion, la désignation de Mamoudzou comme nouveau chef-lieu de Mayotte représente une étape cruciale dans l’histoire de l’île, marquant la fin d’une ère de provisoire prolongé et ouvrant la voie à une nouvelle ère de stabilité administrative et de développement. Cette décision est accueillie avec espoir et attente par la population locale, alors que Mayotte continue de progresser en tant que partie intégrante de la République française dans l’océan Indien.
