Introduction
Le shimaore est la langue la plus parlée à Mayotte. Bien qu’elle soit encore peu présente à l’écrit, elle occupe une place centrale dans la vie quotidienne. Elle partage de nombreuses similarités avec le swahili et d’autres langues comoriennes, mais se distingue par une identité linguistique propre.
À côté du shimaore, le kibushi, une langue malgache influencée par le shimaore et l’arabe constitue la deuxième langue la plus parlée sur l’île. Ces deux langues coexistent dans une dynamique linguistique riche, reflet de la diversité culturelle mahoraise.
Origines et familles linguistiques
Le shimaore fait partie des langues comoriennes orientales et s’inscrit dans la grande famille bantoue, partageant avec le swahili une grammaire agglutinante et un vocabulaire mixte d’origine bantoue et arabe. Malgré cette proximité, l’intercompréhension reste limitée entre les locuteurs du shimaore et ceux du swahili à cause de particularités phonétiques et syntaxiques.
Apprentissage et transcription
Pour les francophones, apprendre le shimaore peut être déroutant en raison de l’absence de vocabulaire commun. Il faut assimiler un lexique original, en grande partie issu des langues bantoues et de l’arabe. Bien que l’écriture du shimaore ne soit pas encore totalement normalisée, elle s’appuie sur les règles orthographiques du swahili, en y ajoutant des distinctions entre certaines consonnes. Cela permet de faciliter l’apprentissage, malgré la complexité des classes nominales et des formes verbales agglutinantes.
Importance culturelle
Maîtriser le shimaore permet d’accéder à une compréhension profonde de la culture mahoraise. Plus qu’un simple outil de communication, cette langue est une porte d’entrée vers le mode de pensée et la richesse culturelle des habitants de l’île aux parfums.
